Monsieur

Comme ça, Monsieur Parizeau est fâché contre le système d'éducation. C'est l'effondrement d'un système, affirme-t-il.

Premièrement, le timing de sa lettre est plutôt mauvais. Il lance ce pavé dans la mare en pleine campagne électorale fédérale, ce qui n'est pas propice à se lancer dans le vif du sujet. Et il se fait répondre solide par la columnist de La Presse, Michèle Ouimet.

Deuxièmement, il faudrait se brancher. Tout le monde dit que le système d'éducation est rendu trop souple, facile, mou et malgré cela, 67% des garçons de la commission scolaire de Montréal décrochent? Quelle est la solution? Rendre le diplôme encore plus facile à obtenir de façon à obtenir des taux de diplomation de 90%??? Et on ne parle pas de la réforme ici qui risque d'empirer les choses encore plus lorsque ses enfants arriveront à la fin du secondaire.

Le problème est à deux niveaux. D'abord, nous sommes dans une situation économique de pénurie de main-d'oeuvre et cela n'ira pas en s'améliorant. Les entreprises n'hésitent plus à laisser tomber l'exigenre du diplôme de secondaire 5 pour embaucher des jeunes travailleurs.

Comment expliquer la différence entre le privé et le public? Facile, je ne perdrai pas mon temps ici à tout expliquer mais comment alors expliquer la différence entre les anglophones et les francophones? Question de culture, voici le deuxième niveau de la problématique. Oui, M.Dumont a un peu raison. Le sentiment d'appartenance est plus grand chez les anglophones. Mais l'importance de l'éducation aussi. Il y a toujours un vieux fond d'anticléricalisme dans la société québécoise. Dans la culture populaire, on méprise l'intelligence et la connaissance. Et je ne pense pas que cela va en s'améliorant. Et ce n'est pas M.Dumont qui représente le contraire.

Quel est la solution? Je ne suis pas un spécialiste en éducation mais il faudrait peut-être voir ce que les anglos font de mieux que nous. If you can't beat them, join them! En tout cas, ça a l'air à fonctionner pour le CHUM.