Les Sondages

Je suis pourtant presque un spécialiste de la politique mais je reste bouche-bée devant tant de disparités entre les différents sondages.

Excluant le Strategic Counsel, qui a été publié le 1er octobre, cinq sondages nationaux, donc pancanadiens, publiés à quelques jours d'intervalle, donnent des résultats extrêmement variés.

Partout, les Conservateurs sont en avance mais cela varie de 15 à 7 points de pourcentage (appuis à 32 ou 40%).

Le vote libéral lui varie de de 23 à 30%. Quant au NPD, cela est plus statique avec 19 ou 21 % d'appuis.

La réponse à l'énigme initiale se retrouve peut-être dans la manière d'estimer correctement le vote vert qui varie de 6 à 12%. Est-ce que cela correspond de manière réaliste à l'appui réel aux Verts? Ou n'est-ce plutôt pas un ''stationnement'' pour électeurs toujours indécis ou - la différence ici est importante - désabusés de la politique ou du processus politique. J'ajouterais même désabusés de la campagne actuelle, ce qui est aussi fort possible étant donné le manque de punch généralisé des chefs, des enjeux, des programmes, de la pauvreté du discours politique.

Combien de ces électeurs se rendront effectivement aux urnes le 14 octobre? Enlevons les 12% d'électeurs verts et M.Harper se retrouve beaucoup plus près d'une majorité qu'actuellement. Par exemple, sur 100 électeurs, enlevons 12 électeurs ''verts'' qui ne voteront pas et le pourcentage de vote des convervateurs augmenterait sensiblement à 36% au lieu du 32% original. Je me demande combien des 21% de néo-démocrates ne font pas partie de la même partie instable de l'électorat (des jeunes, des bobos, des altermondialistes).

Les grands partis ont la machine et le pouvoir de faire sortir leurs électeurs, pas les Verts et les néo-démocrates.

Après tous les discours, les sondages, les poignées de main, les bébés, les débats, les photos, les dépliants, on revient à une logique et une logistique implacable à toute campagne électorale: faire sortir le vote, faire sortir SON vote.