mardi 14 octobre 2008

Prédictions fédérales

Je ne vous dirai pas la formula mathématique pour arriver à ces prédictions:



Canada



Conservateurs: 123 sièges (124 en 2006)

Libéraux: 99 (103)

NPD: 35 (29)

Bloc: 50 (51)

Indépendants: 1 (1)

Verts: 0 (0)



Québec



Bloc: 50 (51 en 2006)

Libéraux: 15 (13)

Conservateurs: 8 (10)

NPD: 1 (0)

Indépendant: 1 (1)



Bon, voilà pour les prédictions mathématiques. Pour les reste, voici quelques points à retenir pour ce soir:

  • Au début de la campagne, les Conservateurs étaient ''en territoire majoritaire'', c'est-à-dire qu'ils frôlaient avec le 40-41 % mais leur campagne inepte et inefficace leur a fait chuté de plusieurs points importants, qui risque maintenant de les placer dans la même situation que lors de la dissolution du Parlement. Une majorité est toujours possible -on ne sait jamais- mais il faudrait une division égale du vote libéral-NPD qui pourrait permettre aux candidats conservateurs de se faufiler. Sauf que la côte est très haute à monter car il faudrait 31 députés pour une majorité très inconfortable et plusieurs autres pour donner de l'air au gouvernement. Ce scénario, considérant que les Conservateurs ont élu 124 députés avec 36.3% des voix en 2006, est hautement improbable alors que le parti de Stephen Harper vivote autour de 33-34-35 et ils ne peuvent espérer à mon avis récupérer des votes chez les autres partis.
  • Le Parti libéral a bénéficié d'une bonne campagne de son chef et de l'incertitude à propos de l'économie. Je pense que les Libéraux, présentement à 27% dans les sondages (en chute de 3 points par rapport à leur résultat de 2006) vont surprendre légèrement et vont stopper l'hémorraghie de sièges. Plusieurs électeurs verts (à 9% dans les sondages) vont certainement délaisser leur parti pour appuyer Stéphane Dion afin de bloquer la voie aux Conservateurs.
  • Le NPD va aussi récupérer quelques votes des Verts dans l'urne et dans l'ensemble, je ne crois pas que le vote néo-démocrate s'effondrera from coast-to-coast. Dans quelques comtés peut-être mais dans d'autres, ils bénificieront du même glissement des Libéraux vers eux.
  • Le Bloc. Que dire, en baisse de 10 points dans les sondages au début de la campagne et une remontée à leur niveau de 2006. Pourrait quand même perdre quelques sièges serrés à Montréal. Et est-ce que la redoutable machine souverainiste sera capable de faire sortir le vote, afin d'amener aux bureaux de scrutins les gens qui seraient tentés de rester chez eux, étant donné que le résultat final est presque assuré.
  • Les Verts. Ne feront élire ni leur cher, ni un autre député. Je prévois que leur vote sera au niveau de 2006, c'est-à-dire aux alentours de 5%.
  • Un gouvernement minoritaire libéral? La marche est encore plus haute pour les libéraux qui devrait aller chercher 12 comtés de plus que mes prédictions et encore-là, ils seraient à l'égalité avec le PCC. Mais on ne sait jamais avec Stéphane Dion, que personne ne voyait comme chef du Parti libéral et pourtant. Personne ne le voyait faire bonne figure dans cette campagne non plus. Et si le vote néo-démocate s'effondrait, contre toute attente, encore? (ce que je ne crois pas)
  • Quoiqu'il arrive, je crois que le leadership de Stéphane Dion est assuré jusqu'à la prochaine élection. Ni Michael Ignatieff, ni Bob Rae n'aurait fait mieux. Et une nouvelle course au leadership serait longue et coûteuse. Et cela renforcerait encore l'idée que les Libéraux votent pour soutenir les Conservateurs afin que le pays ne soit pas encore plongé dans des élections à court terme. Ceci n'est pas une bonne stratégie.
  • Une coalition? On est loin de là. Premièrement, sans le Bloc, impossible. Et deuxièmement, les Conservateurs ne feraient pas comme les Libéraux, ils feraient tomber le gouvernement à la première occasion.

On verra si c'est mieux que pour le baseball à date.

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