jeudi 20 novembre 2008

Parlons politique 2

On a fait mention depuis le début de cette campagne québécoise des différences entre la nôtre et l'éclatante campagne propre, intéressante, d'idées de nos voisins du Sud.

Comme vous avez pu constaté dans ce billet, j'en ai ras-le-bol, pour paraphraser Pauline Marois, de ces comparaisons boîteuses.
  • Propre? Allez voir la primaire démocrate entre Obama et Clinton et vous verriez que c'était tout sauf propre.
  • Intéressante? Il s'agit d'une élection historique aux États-Unis. Jamais malheureusement nous ne vivrons la même chose ici car d'abord, notre société est divisée entre fédéralistes et souverainistes. Est-ce que les souverainistes peuvent vibrer à un discours de Michael Ignatieff par exemple? Est-ce que les fédéralistes peuvent s'émouvoir d'un discours de Gilles Duceppe? Hautement improbable. Les épreuves communes auraient pu nous souder mais elles sont trop mineures par rapport aux traumatismes américains: l'esclavage, la conquête de l'Ouest, le Vietnam.
  • D'idées? '' Ne me dites pas qu'un Casino à Pointe-St-Charles, de super-hôpitaux virtuels, un port méthanier dont personne ne veut ou la réparation tardive de viaducs en ruine nous tiennent lieu de projet de société inspirant!'' (Josée Legault, Voir, 6 novembre). Dois-je rappeler à Mme Legault que les problèmes soulevés dans son texte sont des enjeux purement québécois et qu'il faut comparer des oranges avec des oranges. On ne compare pas une campagne présidentielle à une campagne provinciale. Suivons la campagne électorale pour le poste de gouverneur du New Jersey et nous verrons probablement des débats sur les casinos et les viaducs. Pensez-vous qu'il ne se construit pas de super-hôpitaux aux États-Unis et que cela ne suscite pas les mêmes débats qu'ici?

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