Dans la course aux Oscars

Pour vous nos nombreux lecteurs assidus, je me suis fixé comme objectif de voir tous les films en nomination pour le meilleur film d'ici la cérémonie du 22 février. Je crois bien être capable de le faire mais voici les trois que j'ai vu:

The Curious Case Of Benjamin Button: Ce n'est pas que c'est un mauvais film mais disons que c'est un peu plate par moment. Applaudissons évidemment les maquillages, les décors et les prises de vue. On a comparé ce film à Forrest Gump mais deux éléments sont manquants: la musique et l'histoire. Comment passer à côté du Vietnam et du Flower Power? On dirait que le personnage principal vieillit mais reste prisonnier de la même époque sans jamais changer de vêtements ou de coupe de cheveux.

Milk: On ne pourra pas accuser le réalisateur d'avoir ''hétéroiser'' le personnage principal de ce film pour attirer une clientèle plus mainstream. Il est gai, son entourage est gai et son voisinage est gai. Ce que je n'ai pas aimé dans le film, c'est l'absence de mécanique politique. On nous montre les résultats mais on ne voit pas comment ils ont fait pour en arriver là, chose que l'on voit parfois dans d'autres films sur le même sujet (ex. Charlie Wilson's War). Et je n'ai pas du tout senti l'évolution dramatique de Dan White, son assassin. Peut-être étais-je trop préoccupé à voir Josh Brolin dans la peau de W, au lieu de White. Sean Penn est évidemment très bon dans ce rôle. Dire qu'il battait Madonna.

Slumdog Millionnaire: J'ai pensé souvent au film La Cité de Dieu lorsque j'ai visionné le dernier film de Danny Boyle. Et j'ai pensé à ce que pensait Marc Cassivi de La Presse à propos de ce film: léché, cousu de fil blanc, consensuel. Tout à fait exact. Encore une fois, ce n'est pas un mauvais film mais je m'attendais à mieux, à plus.

The Wrestler: Ce film n'est pas en nomination pour un Oscar mais son interprète principal l'est (Mickey Rourke) et Marisa Tomei fait un retour sur nos écrans avec une performance extrêmement courageuse. Même si vous n'êtes pas familier avec le monde de la lutte semi-professionnelle, vous allez aimé. L'histoire est touchante, remplie de clin-d'oeils. C'est un espèce de Rocky ou II, sans les catastrophes cinématographiques (mais succès commerciaux) de Rocky III, IV et le reste. Sauf que le personnage de Rourke n'est pas un inconnu total comme Rocky. Il a connu la gloire, il est toujours adulé dans son domaine, ce qui rend difficile la transition vers une vie normale. Et quelle chanson originale de Bruce Springsteen.

Alors voilà, il me reste The Reader et Frost/Nixon.

ps étant donné que le commentaire -je ne qualifierais pas les quelques paragraphes précédents de ''critiques''- sur ces films a été fait sur sur blogue, ces films vont disparaître de la liste Films 2009.