Un peu de livres

J'ai toujours l'impression de perdre doublement mon temps lorsque j'écris sur les livres sur ce blogue, étant donné que ''notre'' lecteur n'est pas trop lecteur justement.

Revolutionary Road - Richard Yates: Roman publié en 1962 à propos de l'Amérique de 1950 et qui est finalement porté à l'écran en 2008. Voilà qui a attiré mon attention. La lecture de ce livre est un déphasement par rapport à l'époque où nous vivons même si les problèmes de couple sont aussi vieux que le monde. Il ne faut pas s'attendre toutefois à des scènes ponctuées d'action. J'imagine que le film doit être fidèle au livre, ce qui me donne quand le goût de le voir...en DVD.

Watchmen - Alan Moore & Dave Gibbons: Encore inspiré par le calendrier d'Hollywood, je me suis tapé la bande dessinée avant le film qui sortira dans quelques jours. Pardonnez-moi mon esprit lent mais encore une fois, ce n'est pas évident à comprendre comme histoire puisque la narration se superpose en plusieurs époques et ce n'est pas toujours facile de se démêler si nous ne sommes pas des fans de cette BD-culte. J'ai tout de même hâte de voir le film...sur grand écran toutefois.

Bestiaire - Éric Dupont: Excellent roman, très divertissant sauf que je suis resté sur mon appétit. Le narrateur transpose la vie amoureuse de son père avec celle de Henri VIII, qui a eu 6 femmes. C'est d'ailleurs écrit sur le résumé à l'endos du livre. Sauf qu'on ne se rend pas à la 4e. Voici la conversation imaginaire entre l'éditeur et l'auteur:

l'éditeur: Pis ton livre, ça avances-tu ces femmes-là?

l'auteur: Oui, sauf que je suis à la fin de la deuxième femme et je ne sais plus trop comment me rendre à la troisième...

l'éditeur: Combien tu as de pages?

l'auteur: Près de 300.

l'éditeur: Bravo! Pierre-Karl va être content. Et tu travailles sur la deuxième depuis?

l'auteur: Un an et demi.

l'éditeur: Oh...là il va être moins content. Bon, arrête-moi ça là, envoies-moi ton manuscrit le plus vite possible, on va publier pour le Salon du livre et puis l'automne, c'est toujours bon, tu ne sais jamais quand Foglia devient blasé et qu'il cite un auteur québécois, ce qui fait grimper ses ventes en flèche. La Presse qui fait vendre Quebecor, ça serait bon pour nous autres.

l'auteur: Merci, merci, je suis soulagé.

Le Chef-d'oeuvre - Sébastien Filiatrault: Quand Sol rencontre L'Hiver de force. Un très beau roman, léché, bien écrit mais solidement déprimant. Le narrateur veut écrire un chef-d'oeuvre et essaie de se rouler dans le malheur pour y arriver. Un jeu de mot par paragraphe, ça va mais un ou deux par phrase, mon cerveau n'en peut plus. Des exemples? ''Zoé a fait ses valises et j'ai un sabot de Denver sur mon coeur'', ''tel un cancer du colon juif dans une bande de Gaza'' et ''que de ronger son frein à disque dur'', tous dans la seule page 27. J'exagère mais disons que c'est plus le sujet déprimant du livre que les jeux de mots qui me l'ont fait abandonner à la page 111 (sur 248). Un film serait en préparation avec Marc-André Grondin dans le rôle du narrateur, Isabelle Blais dans le rôle de Zoé et Stéphane Quintal dans le rôle du Rital.